Le jeudi 20 juin 2019, les députés du Mali, réunis dans la salle Awa KEITA de l’hémicycle, se sont prononcés sur le projet de loi portant création de l’Agence Malienne de la Mutualité Sociale (AMAMUS).
A l’unanimité des députés présents, le présent de loi portant création de l’AMASMUS a été adopté. Cela ouvre la voie à une nouvelle étape dans l’exercice de l’activité mutualiste dans notre pays, conformément aux dispositions mises en place par l’UEMOA depuis bien longtemps ; et que notre pays tarde à appliquer.
Contacté par nos soins, Aliou Ouattara, chef de la division promotion de la mutualité à la direction nationale de la protection sociale et de l’économie solidaire, a donné des éclaircissements sur le rôle de l’agence malienne de la mutualité.
Le technicien Ouattara rappelle que la création de l’AMAMUS est une réponse à l’exigence faite par l’UEMOA à tous ses pays membres, de se conformer au nouveau cadre réglementaire de la mutualité sociale. Ce cadre, faut – il le rappeler, est défini au sein de l’UEMOA depuis 2009 ; entré en vigueur le 1er septembre 2011.
A ce sujet, Aliou Ouattara précise que le Mali a pris un grand retard sur les autres pays de l’espace UEMOA ; d’où la nécessité d’aller vite à la création de l’AMAMUS ; quand bien même notre pays disposait des outils adaptés et pratiquement identiques aux missions dévolues à l’agence.
Sur ce point, Ouattara a cité la division promotion de la mutualité de la direction nationale de la protection sociale et de l’économie solidaire.
Cependant, il s’empresse d’expliquer que l’Etat du Mali a pris des décrets d’application, afin de créer une différence nette dans les tâches de l’agence AMAMUS, nouvellement créée, et la division de la promotion de la mutualité, déjà existante.
Il dira que les deux structures seront différentes en cela :
- La division de la promotion de la mutualité s’occupera de tout ce qui est politique nationale en matière de mutualité et de protection sociale en général.
- L’AMAMUS sera chargée de la gestion des mutuels. Il s’agit de la délivrance des agréments, aux renforcements des capacités des acteurs, en passant par le suivi contrôle et la promotion des mutuelles.
Avant de finir, Aliou Ouattara a donné l’information que l’AMAMUS sera doté d’un fonds de garantie, au service des mutuelles en difficulté. Ce fonds devrait être constitué par un apport de l’Etat et des mutuelles elles-mêmes.
Seybou KEITA