Championnes d’Afrique en 2017 et en 2019, les D’Tigress font la passe de trois. En finale de l’édition 2021 de l’Afrobasket féminin, le Nigeria a pris le dessus sur le Mali (70-59), dimanche 26 septembre. Jamais inquiétées, les joueuses d’Otis Hughley Junior assoient un peu plus leur domination sur le basket africain.
Décevantes lors des Jeux olympiques de Tokyo, où elles ont perdu leurs trois rencontres et ont terminé à la 11e et avant-dernière place, les Nigérianes ont encore la main sur le continent africain. Invaincues depuis la demi-finale de l’Afrobasket 2015 face au Cameroun, elles n’ont pas laissé passer l’occasion de soulever le trophée continental pour la cinquième fois de leur histoire. Dimanche, les Maliennes n’ont pas réussi à briser cette hégémonie (70-59).
D’entrée de jeu, dans le palais polyvalent des sports de Yaoundé, au Cameroun, le Nigeria a pris les commandes avec un tir à trois points réussi par Victoria Macaulay. Un premier fait de jeu qui a illustré une différence flagrante entre les championnes d’Afrique en titre et les outsiders : la réussite aux tirs à trois points. Les Nigérianes ont converti 7 de leurs 17 tentatives – dont un 100% de réussite pour Macaulay, en trois tirs – alors que les Maliennes ont shooté à 22 reprises pour… seulement deux paniers rentrés, par Nassira Traoré (1 sur 3) et Assetou Traoré (1 sur 6).
Une suprématie inédite depuis 40 ans
À l’issue du premier quart-temps, les D’Tigress menaient 22-11. Les Maliennes ont cru se relancer dans le deuxième quart-temps en passant cinq paniers contre aucun encaissé, pour revenir à 26-22, puis à 27-24 derrière. Mais la supériorité nigériane est apparue clairement après la pause. Après trois quart-temps, les favorites comptaient 21 points d’avance. Un gouffre que le Mali n’a pu combler contre un Nigeria en gestion dans les dernières 12 minutes. Sur les visages déconfits des membres de l’équipe malienne, on lisait facilement que la messe était dite.
Avec cette victoire finale (70-59), les D’Tigress réalisent un « three-peat » (trois sacres à la suite) inédit depuis 40 ans, à l’époque où les Sénégalaises avaient remporté quatre Afrobasket de suite (1974, 1977, 1979, 1981). Sacrées en 2003, 2005, 2017, 2019 et donc 2021, jamais vaincues en finale, les Nigérianes sont bien les meilleures basketteuses africaines de ces dernières années. Le « quatre à la suite » des Sénégalaises sera leur prochain objectif en 2023. Pour les Maliennes, il faudra repasser pour décrocher un deuxième titre continental après celui de 2007. Avant la finale, le Cameroun a battu le Sénégal (53-49) dans le match pour la troisième place.
La capitaine du Nigeria Adaora Elonu a été désignée MVP du FIBA Women’s AfroBasket 2021 en récompense de tous ses efforts pour guider son équipe nationale vers un troisième titre continental consécutif. En finale, le Nigeria a battu dimanche soir le Mali 70-59 au Palais Polyvalent des Sports de Yaoundé.
La quadruple participante au FIBA Women’s AfroBasket, qui évolue en Espagne, figure logiquement dans le « 5 majeur » de cette 26e édition de la compétition africaine.
Elonu a cumulé 12 points, 4 rebounds, 2 assists et 1 contre pour mener le Nigeria à la victoire.
Aux côtés d’Elonu dans le « 5 majeur » du tournoi, on retrouve sa coéquipière la distributrice Ezinne Kalu, MVP en 2019, la Sénégalaise Yacine Diop, la jeune Camerounaise Marina Paule Ewodo et l’imposante intérieure du Mali Mariam Coulibaly.
Même si son équipe n’est pas parvenue à accéder au podium, la Mozambicaine Tamara Seda a terminé meilleure rebondeuse de l’événement avec un total de 52 rebonds. L’Égyptienne Nadine Mohammed a été couronnée meilleure marqueuse avec 101 points, tandis que l’Ivoirienne Salimata Berte a été la plus adroite à trois points avec 16 tirs longue distance inscrits.
Le Cap-Vert a reçu le prix du fair-play. Enfin, la Sénégalaise Astou Traore, l’Angolaise Nacissela Mauricio et la Nigériane Aisha Mohammed Balarabe ont quant à elles été récompensées par FIBA Afrique pour leur engagement dans le développement du basket et de leurs équipes nationales.
Source : RFI et FIBA