Si l’aspartame est classé cancérigène par l’OMS Les Maliens peuvent-ils l’éviter ?

La crainte longtemps suscitée se confirme par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui se fie aux conclusions d’une récente étude, selon lesquelles, l’aspartame présent dans divers produits alimentaires est cancérigène. Qu’en sera-t-il pour notre pays qui importe toutes sortes de boissons et de nourritures contenant cet édulcorant artificiel ?

L’alerte est finalement donnée par la voix autorisée celle de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) d’après laquelle plusieurs études suggèrent qu’un lien pourrait exister entre les sucreries contenant de l’aspartame et le cancer du foie. Il s’agit au total de 6000 produits (céréale, boisson, bonbon, chewing-gum, crème glacé et yaourt) dont la table de matière porte le petit nom E 951.

Selon Serge Pieters diététicien nutritionniste belge, la dose journalière recommandée pour un individu reste 40 milligrammes par kilo de poids corporel et ce avant la conclusion d’une étude supplémentaire en cours. Au-delà, il faut s’attendre à des risques sur la santé notamment celle des femmes enceintes des adolescents et des enfants. Ces informations très utiles ont été fournies aux médias par les autorités des pays développés à l’intention de leurs citoyens majoritairement lettrés et soucieux de ce qu’ils consomment.

En revanche, les dirigeants africains en général ceux Maliens en particulier toujours préoccupés (on le sait) par leur maintien au poste dont ils assument plus ou moins les responsabilités, sont-ils au courant de cette alarme sonnée par l’OMS ? Les structures nationales dont les missions sont destinées à ce domaine sont-elles outillées pour procéder à l’identification puis au retrait dans les marchés des produits contenant de l’aspartame ? Des mesures seront-elles prises afin d’empêcher l’importation des aliments qui le contiennent ? Autant de questions importantes qui demeurent sans réponse dans un Mali où les gens sont intéressés au déroulement du championnat européen qu’aux sujets ayant trait à leur santé.

En outre, la falsification à l’aide d’un petit appareil fabriqué en Asie de la date de péremption de certains produits alimentaires cosmétiques et pharmaceutiques qui est un secret de polichinelle dans notre pays, prouve à suffisance tous les risques auxquels sont exposés les consommateurs Maliens. Le marché de Dabanani et celui de Médina coura sont indiqués être les lieux où s’effectuent cette sale pratique aux conséquences imprévisibles.

Les gens s’accordent à imputer la cause de la fragilisation fréquente de leur état de santé à ce qu’ils consomment au quotidien. Vrai ou faux ? La hausse inquiétante, ces dernières années, du taux de personnes qui souffrent de l’insuffisance rénale et hépatique est incontestable au point d’intriguer le citoyen lambda. La longue file d’attente de ceux qui subissent la dialyse au niveau des cliniques privées et des hôpitaux publics en est la preuve éloquente.

Par ailleurs, la modernité a entrainé des mutations dans nos habitudes en témoigne l’avènement de l’agro-industrie marquée surtout par l’ensachage des ingrédients entrant dans la préparation de nos recettes alimentaires. Ces procédés manufacturiers nécessitent l’utilisation de certaines substances garantissant la conservation à longue durée des produits mais qui sont très nuisibles à notre santé. Faute de la réaction des responsables habilités, le débat est également loin d’être clos à propos de la qualité des sachets d’eau en vente dans notre pays.

Oumar BAH

 

 

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