L’avant-projet de la nouvelle Constitution du Mali a été rendu public depuis la semaine dernière. Après une rencontre solennelle de remise du document au palais de Koulouba, la Commission de rédaction de la nouvelle Constitution (CRNC) a initié une série de rencontres avec des institutions et responsables politiques.
La limitation du nombre de membres du Gouvernement, la création du Haut Conseil de la Nation et de la Cour des Comptes, la possibilité aux membres du Parlement de révoquer le Président de République, voilà entre autres des innovations soulignées par le président de la Commission de rédaction de la nouvelle Constitution au premier ministre par intérim.
Après la Primature, la CRNC a rencontré les membres de la Cour Constitutionnelle et de la Cour suprême dans le cadre des travaux de restitution de l’avant-projet de la nouvelle Constitution. Débutés le 18 octobre au Centre international de conférence de Bamako (CICB), ces travaux vont se poursuivre jusqu’au 25 octobre dans les régions.
« Revitaliser notre système politique »
Lors de la cérémonie officielle de remise de l’avant-projet, déroulée mardi 11 octobre, le président de la transition, colonel Assimi Goïta a félicité les membres de la Commission pour le travail remarquable accompli en un temps record. Tout en remerciant les citoyens ont apporté leurs contributions audit projet, le colonel Assimi Goïta ne cache pas sa satisfaction quant au contenu dudit document. Selon lui, il s’agit de « l’espoir commun d’une démocratie rénovée, ainsi que d’un État mieux organisé et à la hauteur des défis nationaux et internationaux ».
Abondant dans le même sens, le premier ministre par intérim et porte-parole du gouvernement se réjouit à son tour des innovations qui permettront de « revitaliser notre système politique ». Abdoulaye Maïga ajoute que l’avant-projet sera soumis à un examen avant d’être amendé au besoin.
A son tour, le président de la Commission de rédaction de la nouvelle Constitution a salué l’élan de patriotisme des Maliens et la qualité des contributions lors des différentes rencontres qui ont lieu avant la rédaction de l’avant-projet. D’après Dr Fousseyni Samaké, la mise en œuvre de cet avant-projet a eu lieu après la consultation des forces vives de la Nation, des partis politiques et responsables des institutions.
Assises nationales
Ces rencontres interviennent quelques mois après des concertations organisées par la commission de rédaction de la nouvelle Constitution. En juillet dernier après la rencontre des responsables d’institutions, la CRNC a tenu des journées d’échanges au centre international de Conférences de Bamako. Forum à l’issue duquel les experts ont recueilli des contributions et des commentaires sur l’élaboration dudit projet.
Rappelons que la commission CRNC est composée d’une vingtaine d’experts nommés par un décret présidentiel. Elle a été mise en place dans le cadre de l’application des recommandations des Assises nationales de refondation de l’État tenues en décembre 2021. Assises au cours desquelles les participants ont recommandé la rédaction d’une nouvelle Constitution pour remplacer l’actuelle loi fondamentale.
La rédaction