KATI : Le périple mortel de 3 adeptes de Bacchus

Bilan :  2 morts, 1 fugitif

Deux jeunes en état d’ébriété se battent. Le premier poignarda le second à l’aide d’un couteau «six». Ce dernier succombe à ses blessures sur le coup. Un troisième larron s’empara de la même arme et poignarda le premier agresseur qui péri lui aussi, des suites de ses blessures.

Les faits remontent au samedi  25  juin 2022 vers 01 du matin à  KATI/SAMAKEBOUGOU. Tout est parti dune bagarre entre deux jeunes hommes noctambules et visiblement adeptes de Bacchus (le dieu des jeux, du vin, et de l’ivresse dans la mythologie gréco-latine).

«Chapé» et «Bilal», ainsi se font-ils appelés en sont arrivés-là à cause d’un sachet de Gin (une liqueur en sachet très prisée dans le milieu à cause de son prix relativement bas et de sa forte teneur en alcool mais d’une qualité moindre).

«BILAL» arrive donc dans la buvette où CHAPÉ fait office de serveur et demande un sachet de Gin.

Estimant qu’il n’était pas en mesure de payer, CHAPÉ refusa de le servir. «Pas de crédit», dit-il. D’ailleurs BILAL n’est pas réputé bon payeur puisque ne s’étant jamais acquitté de ses dettes.

La colère et l’alcool aidant, «BILAL»  fit sortir un couteau «Six» et menace d’en finir avec CHAPÉ le serveur, qui s’est saissir du même couteau et poignarda à mort BILAL. Et s’adressant aux clients, il affirma gaillardement que l’affaire sera réglée à la police : «rien que çà. L’affaire n’ira nulle part».

Les témoins ayant assisté à la scène n’entendirent pas la chose de cette oreille. Ils se suèrent sur lui et commencèrent à le tabasser.  Arriva sur ces faits, un ami de la victime BILAL.

Après s’être informé des faits, ce dernier s’empara du même poignard « Six» et transforma le corps de «CHAPÉ » en passoir. Il cribla en effet le corps de l’agresseur y compris son visage, de plusieurs coups de couteau. Le malheureux succomba lui aussi. Et de deux !

Alerté, le commissariat de police du 1er  arrondissement de Kati dirigé de main de maître par le Commissaire Divisionnaire SORY IBRAHIMA SANGARE , prit l’affaire en main. Le policier émérite donna mission à sa Brigade de Recherche (BR) dirigée par l’adjudant-chef HABIB DIAKITÉ de mener les investigations au plus vite.

L’enquêteur avait donc deux cadavres sur le bras. Le premier portait une trace de couteau dans l’estomac en plus des marques de coups de poings sur le reste du corps ; et le second, plus de 5 marques coups visiblement du même poignard. Et l’arme était toujours plantée dans l’œil droit de la deuxième victime. Deux victimes et aucun présumé  auteur, à première vue ! Bizarre !

Le Commissaire Divisionnaire SORY IBRAHIMA SANGARE parvint vite à la conclusion qu’il existe forcement un troisième larron. Mais pendant qu’on y est, où étaient donc les témoins ? Il n’y avait personne ! Seulement deux corps et une arme du crime !

C’est bien cette absence de témoin qui mit la puce à l’oreille du Commissaire divisionnaire. Pourquoi donc alors que l’endroit est présumé régulièrement fréquenté ? Encore une bizarrerie !

Il apparut évident que les témoins se sont délibérément retirés afin de ne pas témoigner. Une attitude plutôt suspecte. Ils essayaient visiblement de protéger un des acteurs.

Cette conclusion s’imposait : la deuxième victime portait des traces de coups de poings. Il avait manifestement été lynché avant de recevoir le coup de poignard fatal. Alors où sont les lyncheurs ? Parmi eux se trouvait certainement l’auteur de l’assassinat. Une belle déduction ! Alors le Commissaire Divisionnaire lança sa troupe à la recherche des potentiels clients du bar et probables témoins des faits.

Une équipe de la section Renseignement Généraux (RG) Renforcée par ceux de la Brigade de Recherche (BR) se mit donc au travail. Ils parvinrent à dénicher quelques témoins dont la déposition permit de peaufiner les recherches.

C’est ainsi que moins de 24 heures après le drame, dans la nuit du dimanche 26 juin 2022, les enquêteurs mirent la main sur un individu dénommé HAMIDOU OUEDRAGO, présumé auteur du deuxième meurtre. Le suspect a été cueilli dans une concession à KATI-COURA-SAMAKEBOUGOU… Interrogé, il reconnut avoir poignardé «CHAPÉ» le serveur agresseur de BILAL.

La police technique et scientifique (PTS) est à pied d’œuvre afin de confirmer les faits.

Grâce à sa perspicacité et à son  professionnalisme, la police du 1er   arrondissement de  KATI vient de mettre la main sur un présumé  assassin en fuite, en moins de 24 heures ! Un dénouement spectaculaire.

Nous ne cesserons jamais de le dire : sous le feu des critiques, la police nationale accomplit quand même  des prouesses. Et il faut le dire !

Djandjo pour le Commissaire Divisionnaire SORY IBRAHIMA SANGARE et ses hommes. Occasion pour le premier de lancer un appel à la population pour d’avantage de collaboration.

 Bamananden JOURNAL KOJUGU KELEBAA

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