Mali – Carnage de Sokolo : Pourtant l’alerte d’une attaque imminente avait été donnée à la hiérarchie

Capitaine Harouna SANGARE, commandant du camp de Sokolo, tué lors de l’attaque

« Ils sont arrivés très tôt le matin sur une centaine de motos. Ils ont commencé par encercler le camp de la gendarmerie, avant de donner l’assaut à la surprise générale de la trentaine de gendarmes qui occupaient en ce moment les lieux ».

Voilà ce que nous dit un habitant de Sokolo joint par téléphone.

L’intéressé qui a préféré rester anonyme précise :

« les assaillants étaient beaucoup plus nombreux que les gendarmes ; beaucoup plus organisés et déterminés à en finir avec le camp au plus vite. L’attaque a été d’une violence inouïe, très soutenue. Après plus de 2 heures d’échanges de tirs, les assaillants ont occupé le camp, brûlé des biens avant de partir avec beaucoup de matériels militaires dont des engins, armements et minutions».

Voilà résumé en gros l’attaque du dimanche 26 janvier du camp de Sokolo. Une attaque que la population peine à comprendre surtout pour ce qui concerne le nombre très réduit de gendarmes dans un camp aussi stratégique que celui de Sokolo. La localité de Sokolo est le dernier verrou avant la frontière mauritanienne à quelque 80 kilomètres.

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Pourtant, selon de source bien introduite, la présence des assaillants avait été signalée aux alentours de Sokolo trois à deux jours avant. Mieux, la hiérarchie aurait été informée aussi bien à Ségou qu’à Bamako, de l’imminence de l’attaque.  Mais rien, a-t-on appris de source proche. Malgré les gars se sont battus pendant 2 heures dans l’attente de renfort. Il n’est malheureusement jamais venu à temps.

Notre interlocuteur salue la bravoure du capitaine Harouna SANGARE et ses hommes qui se sont battus jusqu’à la mort. Ils ont seulement été victime du nombre des assaillants ; trop nombreux et lourdement armés. Les assaillants étaient plus de 150 contre une trentaine de gendarmes.

Les 20 gendarmes tués ont été enterrés dimanche 26 janvier 2020 à Sokolo, après un hommage militaire.

Seybou KEITA

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