Les commissariats de police du District de Bamako n’arrivent plus à satisfaire les demandes relatives à la fourniture du précieux Sésame : la carte d’identité nationale.
Bamanen Den, l’activiste – journaliste et animateur du groupe Kojuku Kèlèba a été alerté par plusieurs personnes qui soutiennent qu’il n’est plus possible d’accéder aux pièces d’identité civile nationale dans certains commissariats du District.
Se faire établir une carte nationale d’identité à Bamako, relève depuis quelques mois, du parcours du combattant ! Les intéressés doivent se lever à partir de 5h du matin pour se rendre au commissariat où ils constituent un rang de plusieurs centaines de mètres.
Sur place, après quelques personnes chanceuses, les agents mandatés informent tout simplement les autres qu’il n’y a plus de carte imprimée.
Il en est ainsi dans la quasi-totalité des commissariats de police du District.
Il ressort de nos investigations que lesdits commissariats qui, dans un passé récent, recevaient pour certains, entre 500 et 1.000 imprimés par jour, n’en reçoivent présentement que 50. Impossible donc de satisfaire la demande, aussi vrai que la plus belle des femmes ne peut donner que ce qu’elle a.
Mais pourquoi en est-il ainsi ? Il s’agit manifestement d’une des conséquences perverses des sanctions de la CEDEAO sur le pays.
Ne faisant nullement partie des denrées de première nécessité, ces produits des imprimés venant de l’extérieur, sont donc frappés d’interdiction d’importation. Et le stock s’amenuisant, la pénurie s’installe progressivement.
Source : Bamananden (Journal Kojugu kelebaa)
