Mali-Tracteurs Vol à ciel ouvert ; un marché de plus d’un milliard CFA passé de gré à gré

Illustration

La Société d’assemblage de tracteurs, ‘’Mali-Tracteurs S.A’’, par l’intermédiaire de son  Directeur Général, a passe un marché public de plus d’un milliard trente millions de FCFA. Ce juteux marché serait passé de gré à gré, sans la moindre considération de l’avis  du gouvernement malien, pourtant 2ème  actionnaire de la société, avec 49% des parts du capital.

Née d’une synergie de volonté politique de l’Etat Malien et de la multinationale indienne « Angélique International Limited (AIL) », Mali-Tracteurs est une société anonyme, créée par le décret N°384/P-RM/ du 26 Juin 2008 et immatriculée au Registre du Commerce sous le Numéro MA-KTI/B/74/2008. Son Numéro d’identification fiscal (NIF) est le 087800659N. Elle dispose d’un capital social de 1 milliard de FCFA, reparti essentiellement entre le gouvernement malien qui détient 49% des actions et Angélique International Limited, filiale indienne qui dispose des 51%.

En effet, depuis 2009, cette société d’économie mixte est laissée pour compte par l’Etat du Mali et les indiens la pillent comme bon leur semble. Malgré que la Société Mali-Tracteurs bénéficie de l’exonération de 2009 à nos jours, l’Etat malien n’a bénéficié d’aucun dividende en contrepartie de sa participation dans les actions de la société, nous révèle une source proche des finances.

Les indiens font toujours croire à l’Etat du Mali que la société est toujours au rouge alors que la Société marche très bien, car les Tracteurs de Mali Tracteurs de marque Mahindra sont les plus chouchoutés par le monde rural malien, nous apprend une source proche de l’entreprise.

La même source, avec preuve, nous révèle qu’un marché de plus d’un milliard de nos francs, a été passé par entente directe entre individus, en foulant aux pieds toutes les règles des marchés publics maliens.

Désigné en Mai 2016 comme le Directeur Général par la partie indienne,
Anil Kumar BANSAL gère Mali-Tracteurs comme sa propre
entreprise. A titre d’illustration, nous apprend-on, il est le seul signataire sur les comptes bancaires de Mali Tracteurs depuis fin 2017. C’est ainsi que, dans le cadre des travaux d’extension de cette usine, il a passé par entente directe, sans consulter le gouvernement malien, un marché de construction d’une nouvelle unité industrielle dans l’enceinte de ladite société. Le marché fait la bagatelle de 1.585.328 Euro soit un 1.030.463.200 FCFA. Ce marché a été passé à la société ‘’ Infra International DMCC’’, une société prestataire.

Ce contrat de gré à gré serait fait avec la complicité de l’ancien Directeur Général Adjoint Sékou DIALLO, aujourd’hui à la retraite. Ce dernier aurait
été sollicité par le DG actuel, pour apposer sa signature au nom du Mali, dans l’espoir d’être maintenu à son poste du DGA, malgré la retraite.

A titre de rappel, l’actuel Directeur Général Anil Kunmar
BANSAL, était farouchement opposé au gouvernement malien lors de la nomination du nouveau DGA en Décembre 2018, en remplacement de Sekou Diallo. Cela explique les raisons qui font que le nouveau DGA, représentant du Mali auprès de Mali- Tracteurs, dûment nommé par
l’ancien Ministre Nango Dembélé et Boubou Cissé ministre des finances à
l’époque, travaille aujourd’hui avec toutes les difficultés du monde.

Bref, le DG Anil Kumar BANSAL serait vu comme un homme qui marche aisément sur les lois maliennes et méprise ces collaborateurs nationaux.

Les mêmes sources nous confient que les indiens arrivent à renouveler
de façon frauduleuse toutes les exonérations de Mali-Tracteurs. Cela se fait en complicité avec certains nationaux qui siègent au conseil d’administration de ladite Société.

Puisqu’il s’agit d’une affaire de deniers publics, le procureur du Pôle Economique doit se pencher sur cette histoire de marché de gré à gré au niveau de Mali-Tracteurs.

L’Etat du Mali doit prendre toutes ses responsabilités, en passant sans délai à la relecture de la convention de gestion de Mali-Tracteurs ; une convention qui lie notre pays à l’Inde. Elle serait caduque depuis 2013, nous apprend une autre source.

A.KONE

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