Insolite à Kati : Maltraité par sa logeuse, il revient 10 après prendre la famille en charge

L’imagerie populaire ne cesse de nous rappeler que << Là où le sac de l’élève s’accroche, son costume ne s’y accroche pas >>. A cela il faut ajouter que l’exception confirme la règle. L4AVENTURE du jeune Traoré pourrait bien être cette exception.
L’histoire qui s’en suit s’est passée à Kati, Cercle de Koulikoro, localité située à 15 Kilomètres de la capitale. Elle remonte aux années 1994, dans l’un des secteurs de ladite localité. Il se trouve que A. TRAORÉ, a été confié au jeune frère de son père, après son admission au Diplôme d’Etude Fondamentale (D.E.F) pour parachever ses études. Selon des témoignages A.T, pendant son séjour chez son oncle, a été confronté à toute sorte de calvaire, la méchanceté de l’épouse de ce dernier, le manque de nourriture et d’abri adéquat sont passés par là.
A l’époque, beaucoup de communes rurales du Mali, encore moins les gros villages ne disposaient pas d’établissements secondaires afin de permettre aux élèves de poursuivre leurs études. Pour ce faire, après l’admission de ces derniers au DEF, ils sont orientés aux différents établissements secondaires dans les grandes villes.
Tel était le cas de A.T après son admission au DEF dans son village situé à près d’une centaine de kilomètres de la capitale, a été ainsi confié à son oncle paternel vivant avec sa famille à Kati pour pouvoir poursuivre ses études secondaires et supérieures.
A.T a ainsi été reçu à bras ouverts comme le veut la tradition par son oncle dans sa famille. Lequel le confiera à son tour à son épouse afin que cette dernière s’en occupe en termes de nourriture et autres besoins nécessaires.
Vu le flux d’élèves au lycée à cette époque, les autorités scolaires ont jugé nécessaire d’adopter le système de rotation. Lequel système qui donnait répartissait les élèves de la même classe en deux. Un groupe vient à l’école le matin et l’autre groupe le soir. A.T qui était parmi le groupe du soir montait à 13 heures à l’école et ne revenait à la maison qu’à 17 heures.
Pour être à l’heure sur les cours, A.T quittait la maison vers 11 heures sans prendre de déjeuner qui n’était pas naturellement prêt.
Lorsque A.T descendait le soir, il revint trouver que son plat a été servi aux enfants par l’épouse de son oncle. A.T n’avait d’autre choix que de prendre son mal en patience. Bien souvent pour tromper sa fin, il faisait recours à la petite réserve de couscous sec que lui envoyait sa grand – mère depuis le village.
A.T s’est ainsi débrouillé dans cette condition difficile, pour pouvoir terminer avec succès son cycle secondaire et universitaire sans raconter des difficultés qu’il endurait à son père au village, encore moins à son oncle qui quittait la maison très tôt pour se rendre dans son jardin à la périphérie de Kati et ne revenait qu’à la nuit.
Selon des témoignages, AT, durant son calvaire a été épaulé en termes de nourriture et de transport par un de ses camarades de classe dont la famille faisait face à la sienne et dont les parents avaient les moyens.
Une année après ses études, A.T fit 3 ans de stage dans un service qui lui conduira à signer un contrat dans une grande société minière, où il en assurera la responsabilité.
Six années plus tard, A.T bourré d’argent revint construire la famille de son oncle où il remplira le magasin de son oncle en céréale.
Face à cette bonne action de A.T, l’épouse de son oncle resta bouche-bée avant de réaliser que la méchanceté n’a que des inconvénients. Dieu est toujours du côté de ceux qui prennent soin des autres.
NOUHOUMKONARÉ

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